Randonnée 01/07/2018 Wangenbourg-Egenthal: ElsassBike 2018

Sans aucun doute le plus gros objectif de 2018 que cet Elsassbike. Ca fait des mois et des mois que je m’entraine pour arriver à boucler le parcours de 130km serpentant dans le forêts vosgiennes.
C’est la veille que j’arrive avec armes, bagages et famille au camping Les Huttes à Wangenbourg-Egenthal. Une fois installés, je pars en vélo pour aller chercher ma plaque de cadre. Dans l’absolu le camping n’est pas loin du point de départ, mais il y a déjà une jolie cuvette à franchir pour y arriver. Ca me fera un peu de dénivelé en sus.
Il y a déjà pas mal de bikers de tous les côtés car la randonnée se déroule sur 2 jours, donnant la possibilité de faire une des deux boucles du parcours de 130km chaque jour.
Après avoir regardé le match de coupe du monde de football France-Argentine, il est temps de manger et d’essayer de se reposer un maximum en vue du lendemain.

Dimanche 7h. C’est à cette heure que le départ pour le parcours du 130km a lieu. Nous sommes quelques dizaines de bikers. A regarder les machines et leurs pilotes, ça va envoyer du lourd, c’est certain. Et ça ne manque pas, il ne faudra que quelques centaines de mètres pour que je me retrouve dernier. Ca m’est un peu égal, à mon niveau la performance c’est de terminer. La première montée est vraiment abrupte je trouve. Je me demande un peu si je n’ai pas vu trop grand. Enfin bon, il ne faut pas que je me grille et que je reste à mon rythme tout au long de la (chaude) journée.
La chaleur, parlons-en. Vu mes problèmes de crampe depuis le début de la saison, c’est ma grande crainte. J’ai donc combiné bidons de boisson énergétique maison et Camelbak. Il faut boire, boire et boire encore.

Les kilomètres défilent et finalement les côtes passent plutôt bien. Elles sont nettement plus longues que par chez nous, mais elles ont l’avantage d’être plus régulières. Il “suffit” de prendre son rythme et de s’y tenir. Et de surtout ne pas faire attention à tous les bikers du 110 km qui commencent à me dépasser. Des petits gruppettos commencent aussi à se former car fatalement la distance fait que l’on se retrouve entre personnes du même niveau ou à peu près.

Après un ravitaillement non prévu initialement mais mis sur pied par l’organisation vu les températures caniculaires, la première boucle se termine avec 65km au compteur. Et là coupe de barre au moral: que c’est difficile d’être si près de l’arrivée mais en même temps d’en être si loin. En plus cette deuxième boucle commence par l’ascension sans doute la plus difficile du parcours car elle allie forts pourcentages et passages techniques. Et ça ne manque pas: deux moments d’inattention et par deux fois je valdingue dans le ravin. Les deux fois sans l’intervention d’un autre participant, j’y serais peut-être toujours. Mais la deuxième chute s’est aussi soldée par de très grosses éraflures sur tout le buste et les bras. Je saigne quand même pas mal. Sur le moment j’hésite vraiment à abandonner. Mais je décide de continuer. Il me faudra à cet instant presque 1h30 pour faire 5km. Tant bien que mal je me traine jusqu’au ravitaillement du km 85. Nous sommes 4 ou 5 bikers dans une ambiance de fin de fête: il y a eu beaucoup de monde pendant la journée mais là c’est la fin et tout le monde est retourné. Chance pour moi à cet endroit sont présents les secouristes. On me nettoie et surtout désinfecte mes plaies. Je vois que je ne me suis pas raté car j’ai le dos couvert de bleus. 

Je mange et bois pas mal et je décide sagement de bifurquer sur le 110km plutôt que continuer sur le 130. Et petit à petit les forces reviennent. Je me retrouve dans des paquets de bikers qui sont sur le 130 et je constate que tout le monde est plus ou moins au bout de sa vie quand ça monte (bien que certains descendent toujours largement plus vite que moi).
Après le dernier ravitaillement, on nous annonce que le reste du parcours est en descente. Et de fait ça descend (parfois très fort) pendant 10km avant deux coups de cul nous ramenant vers le départ. C’est dans ces deux derniers efforts que je doublerai à la régulière mes seuls bikers du jour.
Au détour d’une dernière petite ascension, j’arrive sur le lieu du départ où l’on me donne mon tee-shirt de finisher ainsi qu’une coupe de vin pétillant que j’avale vite fait. Je ne m’attarde pas car ma petite famille doit s’inquiéter au camping vu que ça fait plus de 12h que je roule.

 

Je termine avec 113km et 3186m de dénivelé D+. J’ai pédalé pendant 10h50 et donc 1h30 d’arrêt sur la totalité du parcours.